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Nous partons au G20 et au G7 des jeunes, avec ces idées

21 avril 2016

Nous aurons l’honneur de représenter la France lors des sommets Y7 et Y20. Dans cette perspective, nous vous faisons part des trois idées principales que nous aborderons lors des négociations.

1.  Poursuivre et valoriser les efforts de la diplomatie française en matière d'environnement

A la suite des accords de la COP21, nous tenons à nous assurer de la signature, de la ratification puis de la mise en œuvre de l'accord de Paris, notamment par les principaux pays émetteurs de CO2. Des solutions innovantes et viables existent pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES. Il s’agirait principalement de :

  • Orienter le développement économique vers des économies vertes et bleues, notamment par le biais de systèmes incitatifs pour le secteur privé,
  • Soutenir les initiatives favorisant des comportements plus respectueux de l'environnement telles que les villes « zéro déchets » ou le développement d'infrastructures bas carbone (bornes de recharge électriques, réseau de transport urbain propre, etc.),
  • Rappeler la nécessité de mettre en œuvre l’engagement de financement de la transition énergétique à hauteur d’au moins 100 milliards de dollars d'ici 2020.

2.  Lutter contre le chômage des jeunes et leur donner les moyens de participer aux mutations de la société

L'augmentation du chômage et le ralentissement de l'économie ont un impact fort sur la situation socioéconomique des jeunes à travers le monde. Nous pensons qu’il faut, d’une part, mettre en place des mesures pour lutter contre ces effets et, d’autre part, donner aux jeunes les capacités et outils pour faire des bouleversements induits par les NTIC et le numérique une opportunité de participer au modèle de société plus horizontal et collaboratif qu'ils rendent possible.

  • Lutter contre la précarité des jeunes, en instaurant un Revenu de Base. Dans un contexte de mutations et d’instabilité du marché du travail, il garantit les droits matériels fondamentaux et permet de réduire les inégalités. Surtout, il donne une confiance en l'avenir et favorise ainsi l’allongement du temps d’études et la possibilité d’entreprendre des jeunes.
  • Faire de l'éducation un moteur d'action pour les jeunes dans la société. De nouveaux modes pédagogiques et des formations à l’entrepreneuriat doivent préparer les jeunes à être acteurs dans un monde en changement constant. Elle doit veiller à réduire les inégalités, notamment technologiques, et valoriser la collaboration et l’empathie en tant que valeurs fortes comme moteur d’action.
  • Favoriser et soutenir les économies sociale, solidaire et collaborative en tant qu'elles dessinent un nouveau paradigme socio-économique qui attire les jeunes de tous les milieux. Elles permettent de répondre au double objectif de palier les problématiques sociales et environnementales tout en assurant une activité économique pérenne.

3.  Engager une réflexion sur les nouveaux enjeux migratoires

Les nouveaux flux migratoires présentent des enjeux humanitaires et démographiques. Nous défendons la recherche d’un équilibre entre la mise en place de politiques d’accueil soutenables pour chaque nation d’une part, et le respect des valeurs humanistes consacrées par le droit international d’autre part.

  • Réitérer notre attachement à la garantie des droits et des libertés fondamentales. Les défis soulevés par l’afflux de réfugiés – particulièrement en Europe – doivent nous inciter à nous recentrer autour des valeurs constitutives de l’histoire et du projet européens. Parmi elles, le droit d’asile occupe une place centrale.
  • Promouvoir une approche globale dans l’accueil et l’intégration des réfugiés. Outre le déploiement nécessaire de dispositifs d’accueil d’urgence, il nous faut également inscrire nos efforts dans la durée, vers l’intégration économique et sociale de ces réfugiés. Le soutien aux nations engagées dans la réalisation de ces objectifs doit être une priorité.

Les opinions et interprétations exprimées dans les publications engagent la seule responsabilité de leurs auteurs, dans le respect de l'article 3 des statuts de l'Institut Open Diplomacy et de sa charte des valeurs.