Quelques semaines après le sommet du G20 présidé par la Chine les 4 et 5 septembre derniers, force est de constater que l'activité diplomatique chinoise en Asie a été particulièrement importante au cours de ce long été 2016. Entre l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale en juillet, le cinquième essai nucléaire nord-coréen début septembre et les sommets internationaux successifs (le G7 en mai, puis le G20 et le Sommet de l'ASEAN en septembre), l'Asie et la Chine ont été au premier plan de l'actualité diplomatique estivale.
D'autant que le « rêve chinois », slogan adopté par Xi Jinping, septième président de la République populaire de Chine depuis son accession au pouvoir en mars 2013, comprend un volet de politique étrangère qui entend mettre en place une « diplomatie de grand pays » influent sur la scène internationale[1]. Après une diplomatie prudente à l'époque de Deng Xiaoping (1978-1992) puis le « développement pacifique »[2] promu par Jiang Zemin (1993-2003) puis Hu Jintao (2003-2013), la Chine met donc désormais en œuvre une diplomatie beaucoup plus affirmée.
[1] Les principes d’une diplomatie de grand pays aux caractéristiques chinoises tels qu’établis dans les discours de Xi Jinping (习近平讲话确立的中国特色大国外交系列理念), Le Quotidien du peuple en ligne, 19 février 2016, consulté le 25 octobre 2016 : http://world.people.com.cn/n1/.
[2] Le concept de « développement pacifique » (heping fazhan) est apparu pour la première fois dans un rapport de Jiang Zemin au XVIe Congrès du PCC en novembre 2002, puis a été repris par Hu Jintao. CABESTAN Jean-Pierre, La politique internationale chinoise, p. 75, 2ème édition, Les Presses de Sciences Po, 2015, 639 p.
Légende de la photo en bandeau : photo des chefs d’Etat et de gouvernement du G20, septembre 2016, Hangzhou, Chine.
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