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« Faire grand avec peu » : la crise syrienne, catalyseur du retour de la Russie sur la scène internationale

par Brice Didier, Directeur adjoint de la Rédaction de l’Institut Open Diplomacy

16 mai 2016

Ces cinq dernières années ont été marquées par le retour de la présence et de l’influence russes au Proche et au Moyen-Orient, ainsi qu’en Méditerranée. Si cet objectif était affiché par le Kremlin depuis le milieu des années 2000, la crise syrienne a été le catalyseur de cette stratégie de reconquête, indirectement servie par les atermoiements du camp euro-américain et par l’« image d'efficacité relative de l’action militaire russe, qui laisse finalement peu de place aux préoccupations concernant ses dommages collatéraux », comme le rappelle Isabelle Facon, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique – FRS, et spécialiste des politiques de sécurité et de défense russes. Car le camp occidental a sans doute trop négligé le continuum sécuritaire qui existe entre la Syrie, les marches méridionales de la Russie et le territoire russe lui-même. Moscou considère dès lors Damas comme son meilleur rempart contre le risque de propagation des contestations populaires, et de contagion de ces dernières par l'islamisme radical.

Cependant, l’intervention russe en Syrie ne se limite pas à une simple campagne militaire et à la crédibilisation d’un discours de lutte contre le terrorisme : elle s’appuie également sur une offensive diplomatique d’ampleur, qui lui a permis de « faire grand avec peu »[1]. Si l’intervention russe en Syrie vise à préserver l’allié de Damas, la stratégie de Moscou vise autant à réaffirmer son autorité sur les territoires russes et son « étranger proche », qu’à sécuriser ses intérêts au Proche et au Moyen-Orient et à sortir la Russie de son isolement international.

L’intervention russe en Syrie ne se limite pas à une simple campagne militaire dans la lutte contre le terrorisme : elle s’appuie également sur une offensive diplomatique d’ampleur​.

Préserver les intérêts de la Russie en Syrie dans la perspective d'une transition devenue inévitable

Jamais Moscou n'a caché son objectif de préserver le régime de Damas face aux assauts des forces rebelles soutenues, dans une certaine mesure, par les Occidentaux. Pour les régimes d'Asie centrale alliés de Moscou, l'attitude du Kremlin se veut la preuve que la Russie est prête à soutenir ses partenaires, y compris militairement. Car Vladimir Poutine en a assez de voir les Occidentaux susciter et soutenir des mouvements politiques de contestation dans son voisinage, comme les révolutions de couleur[2]. D'ailleurs, les changements intervenus en Irak depuis l’intervention américaine en 2003, et en Libye depuis 2011 après l’intervention de la coalition occidentale dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies (résolution à laquelle la Russie n’a pas opposé son veto), sont envisagés de la même manière par le Kremlin : comme des mouvements orchestrés par les Occidentaux. Vue de Moscou, la volonté des États-Unis et des puissances européennes, France en première ligne, de subordonner la sortie de crise en Syrie au départ du pouvoir du président Bachar el-Assad, a été analysée comme un plan occidental rappelant la tournure prise par les révolutions de couleur.

Sergey Lavrov, Vladimir Poutine et John Kerry, le 29 septembre 2015. 

Moscou semble avoir admis que la crise syrienne devrait déboucher en tous les cas sur une transition politique. Simplement, Vladimir Poutine semble souhaiter que cette transition ne suive pas les désidératas des puissances occidentales et, partant, ait lieu au détriment de ses intérêts. Ainsi, par son intervention à l'automne 2015, la Russie a permis à Bachar el-Assad de montrer davantage d'assurance à la table des négociations de Genève. A tel point d'ailleurs que ce dernier semble de moins en moins suivre à la lettre les directives russes ; le retrait partiel des troupes russes annoncé par Moscou en mars 2016 constitue ainsi un signal, invitant Bachar el-Assad à rester docile.

Renforcer l’assise du pouvoir de Moscou et sécuriser les intérêts russes au Proche et au Moyen-Orient

Lors des mouvements de contestation populaire qui ont débuté en 2010 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, Moscou a rapidement préféré, au terme de « printemps arabe, » celui de « printemps islamiste ». En effet, depuis ses guerres caucasiennes des années 1990 et 2000, Moscou a beaucoup de mal avec l'idée de rebelles « modérés », et plus encore d'« islamistes modérés ». Il paraissait donc évident qu'au cours de son intervention en Syrie, l'armée russe n'allait épargner aucune force rebelle. La Russie, qui compte plus de 16 millions de musulmans, serait le troisième pourvoyeur de membres étrangers de l’organisation État islamique en Syrie et en Irak, après la Tunisie et l'Arabie saoudite, selon l'étude publiée par The Soufan Group en décembre 2015[3]. Aussi, tandis que plusieurs États occidentaux l'accusent de « favoriser directement »[4] Daech par ses frappes, le discours de Moscou accorde une place importante à l'idée de neutralisation de djihadistes susceptibles de revenir commettre des attentats sur le territoire russe. Pour Isabelle Facon, ce discours a des effets plutôt positifs sur la population russe – l’idée d’un rejet et d’une condamnation de l'intervention de Moscou en Syrie par les populations russes de confession musulmane relevant « avant tout du fantasme ». L’ensemble de la population russe vit depuis de nombreuses années avec la menace du terrorisme islamiste. La majorité des Russes ne se montre donc pas choquée de voir Vladimir Poutine partir en guerre en Syrie, et semble même approuver une politique fidèle à la tradition russe de sécularisation.

L’intervention en Syrie – pourtant fondée sur des moyens militaires modestes – a fait de cette dernière la plateforme de restauration de l'influence russe dans la région. Alors que dans les années 1990-2000 les quelques opérations militaires menées par la Russie en dehors de son étranger proche se sont toujours inscrites dans le cadre de coalitions organisées avec les Occidentaux, en Syrie la Russie défend sa vision du dossier, sans s'inquiéter de la convergence ou non de cette dernière avec les intérêts occidentaux. L’objectif stratégique de l'opération pour le Kremlin est de conserver la base maritime de Tartous sur la côte syrienne, clé de la présence militaire russe au Proche-Orient et en Méditerranée[5]. Sur le plan opérationnel, l'armée russe en Syrie prouve qu'elle sait agir de manière extrêmement rapide et coordonnée, avec des frappes cadencées, en s'appuyant sur de nouveaux matériels militaires. La Russie espère d'ailleurs que cette action militaire contribuera à promouvoir ses ventes d'armes au Moyen-Orient, en plus de sa tentative de reconquête des marchés régionaux, notamment des technologies nucléaires et de l'agroalimentaire. Si ces objectifs commerciaux restent marginaux dans la gestion russe du dossier syrien, Moscou (re)trouve dans la région des partenaires alternatifs aux Européens, qui se sont éloignés d'elle à l’occasion de la crise ukrainienne et de l’annexion de la Crimée le 18 mars 2014, crise qui a conduit à la marginalisation de la Russie sur la scène internationale.

La Russie ne souhaite pas à terme « remplacer » les États-Unis, mais simplement revenir dans le « Grand jeu »​.

Changer la donne diplomatique et sortir de l’isolement

Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry,  et les ministres dess Affaires étrangères russe Sergey Lavrov, saoudien Adel al-Jubeir, et turc Feridun Sinirloglu le 29 octobre 2015, avant une discussion quadri-partite sur la Syrie. Source : https://en.wikipedia.org/wiki/File:Secretary_Kerry_Meets_With_Turkish_Foreign_Minister_Sinirlioglu%2c_Saudi_Foreign_Minister_al-Jubeir%2c_and_Russian_Foreign_Minister_Lavrov_Before_Quadrilateral_Meeting_in_Austria_Focused_on_Syria_%2822580971515%29.jpg.

Une puissance qui pèse sur la scène moyen-orientale est à même de revendiquer un statut de puissance internationale. Sécuriser le retour de la Russie dans une région où elle a fait face durant de nombreux siècles à l'Empire ottoman est donc devenu un objectif géopolitique pour le gouvernement russe. D'ailleurs, un certain nombre d’États de la région voient dans son intervention la preuve que la Russie est de nouveau un acteur régional majeur, et partant un moyen de diversifier leurs partenariats stratégiques face au faible engagement de l'administration Obama dans la région. Les États-Unis n'ont d'ailleurs plus d’autre choix désormais que de prendre en compte la Russie dans la gestion des dossiers proche et moyen-orientaux.

« Le rêve russe se réalise : les Russes peuvent dire que le format de Vienne puis de Genève a permis de mettre en place un duo russo-américain pour les négociations », souligne Isabelle Facon. La Russie a réussi à sortir de son isolement international vis-à-vis des moyennes et des grandes puissances, tout en revalorisant son statut auprès de ses alliés du Moyen-Orient et d'Asie centrale, et son poids diplomatique dans cette macro-région où désormais elle conteste de nouveau le monopole diplomatico-stratégique américain. Quand bien même cette opération militaire n’a mobilisé « que » l'équivalent de 500 millions de dollars environ. Si ce coût n’est pas négligeable compte-tenu de la situation économique actuelle de la Russie, et que les gains militaires et territoriaux de Damas restent finalement assez faibles (10 000 km2 récupérés), cela s’est avéré suffisant pour renforcer le régime de Bachar el-Assad sur le terrain, et offrir une place de premier plan à la Russie dans les négociations menées à Genève. Car la Russie ne souhaite pas à terme « remplacer » les États-Unis, mais simplement revenir dans le « Grand jeu ».

 « Les Russes sont traditionnellement habitués à sacrifier de leur bien-être matériel au profit de l'image de puissance et de la projection de puissance », Isabelle Facon.

Depuis Pierre le Grand au XVIIe siècle, Isabelle Facon rappelle que « les Russes sont traditionnellement habitués à sacrifier de leur bien-être matériel au profit de l'image de puissance et de la projection de puissance ». Pourtant, ces dernières années, les engagements militaires russes sont restés prudents, mesurés. En Syrie, Moscou cherche à maîtriser ses engagements, privilégiant à long terme un projet de fédéralisation, qui permettrait de cristalliser son influence en Méditerranée. Cependant, à ce jour, tant le régime que les rebelles restent opposés à cette vision de sortie de crise.

S’opposer, mais dialoguer : le renouveau du réalisme russe ?

Si Moscou n’a pas réussi à réunir la « grande coalition » appelée de ses vœux par Vladimir Poutine devant l'Assemblée générale des Nations unies le 30 septembre 2015, la gestion russe du dossier syrien aura au moins eu le mérite de prouver la capacité de Moscou à dialoguer avec toutes les parties prenantes, quel qu'en soit le degré de difficulté. Partant du constat qu’au Moyen-Orient, les partenariats peuvent aisément se renverser, Moscou a inscrit ce dialogue renouvelé dans le cadre d’une politique réaliste.

Un certain nombre d’États de la région voient dans son intervention la preuve que la Russie est de nouveau un acteur régional majeur, et un moyen de diversifier leurs partenariats stratégiques.

Le partenariat russe avec l’Iran se révèle être avant tout « un partenariat de raison »[6], fondé notamment sur une méfiance commune à l’égard de l’Occident et sur le souhait de maintenir Bachar el-Assad à la tête de la Syrie. Cependant, l’Iran et la Russie n’ont pas les mêmes objectifs d’équilibres régionaux : la Russie n’est pas intéressée par l’agenda politico-religieux d’opposition entre chiites et sunnites qui demeure primordial pour Téhéran, puisqu’elle ne veut pas aujourd'hui être prise dans l'étau des relations plus que tendues entre l'Iran et l’Arabie saoudite.

Avec l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, la Russie cherche à cultiver des relations pragmatiques. Si elle reproche à Riyad de propager le wahhabisme[7] et à travers lui une vision rigoriste qui contribuerait à la radicalisation des populations musulmanes sunnites au Proche-Orient, elle ne refuse pas le dialogue, démontrant que Moscou ne limite pas son engagement au Moyen-Orient à l'opposition entre chiisme et sunnisme. Son engagement prouve aussi à l’Arabie saoudite que la Russie peut constituer une bonne alternative stratégique à l’allié américain – dont Riyad reste avec Israël le principal partenaire économique et stratégique au Moyen-Orient tout en subissant depuis 2001 de fortes pressions de Washington pour plus d'ouverture, et la contestation de sa population de plus en plus hostile à la politique pro-américaine actuelle.

Moscou développe également des coopérations avec les Kurdes en Syrie et en Irak. Comme le rappelle Igor Delanoë, enseignant au Collège universitaire français de Saint-Pétersbourg et chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute ainsi qu'au Center for International and European studies d'Istanbul, « Russes et Kurdes disposent d’une série d’intérêts convergents qui s’articulent principalement aujourd’hui autour de la lutte contre l’EI et de la coopération dans le domaine énergétique. »[8]. Cependant, le séparatisme kurde représente un danger pour Damas comme pour Téhéran. Le Kremlin joue donc un « numéro d’équilibrisme diplomatique »[9], cultivant ses liens avec les Kurdes, tout en donnant des garanties à ses partenaires syriens et iraniens quant à son rejet pour l’instant de l’option d’un Kurdistan indépendant formé à partir de territoires turques, syriens, irakiens et iraniens.

Si elle est moins connue que les précédentes, la relation qu’entretient la Russie avec Israël est tout aussi intéressante pour comprendre le poids russe sur la scène politique moyen-orientale : la présence d’une diaspora russophone et la confrontation directe au terrorisme sur son territoire. En effet, un cinquième environ de la population israélienne est russophone, lien linguistique et culturel auquel s’ajoutent des points de vue communs entre Moscou et Tel-Aviv face au terrorisme islamiste. Malgré le soutien de Moscou à Damas et ses liens étroits avec Téhéran, ce dialogue permet à Israël de faire contrepoids à l’influence de ses adversaires dans la région, tandis que la reconfiguration géopolitique en cours au Proche et au Moyen-Orient « pourrait conduire Russes et Israéliens à forger un modus vivendi permettant aux deux acteurs de faire cohabiter leurs agendas stratégiques respectifs, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour leur partenariat bilatéral. »[10].

Vis-à-vis de la Turquie, enfin, Moscou et Ankara étaient parvenus à une position à peu de choses près similaire concernant la relation à l’Occident, rapprochement qui donnait raison à l’idée de proximité des personnalités de Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan. Cependant, la crise syrienne a mis à mal cette proximité nouvelle, catalyseur cette fois d’une dégradation des relations entre les deux pays, symbolisée par le crash de l’avion russe passé au-dessus de la frontière turque avec la Syrie le 24 novembre 2015.

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L’intervention militaire russe en Syrie, lancée le 30 septembre 2015 et doublée d’une action diplomatique ferme dans le discours mais flexible dans sa capacité à dialoguer avec les différentes puissances régionales, a autant aidé Damas que Moscou. Cependant, le Kremlin a depuis longtemps fait savoir que son engagement militaire serait limité dans le temps. La Russie chercherait donc vraisemblablement à en tirer les profits dans des délais assez brefs, ce qui pourrait signifier plus de fermeté vis-à-vis du régime de Bachar el-Assad. Si la Russie a annoncé le 14 mars 2016 son désengagement militaire et a déjà retiré une grande partie de ses avions de combats, son retrait n'est pas total. Elle s’en est néanmoins tenue jusqu'ici à l’engagement d’une armée professionnelle dont elle souhaite limiter les pertes. Aux côtés de cette force régulière et des conseillers en renseignement militaires déployés sur place pour épauler Damas, des groupes de mercenaires agiraient également sur le terrain, pour partie composés de vétérans des guerres caucasiennes menées par la Russie au cours des années 1990-2000. Il y a cependant en Occident, à l’approche du sommet de l’OTAN de juillet 2016 à Varsovie, une certaine tendance à l'inflation du discours, par crainte de ce dont la Russie est capable militairement. Ce discours permet également à l'OTAN d'éviter une crise interne, identitaire, en retrouvant le vieil ennemi d’hier, de nouveau capable de projeter sa puissance.

Sinon militaire, la grande prouesse de Moscou dans sa gestion du dossier syrien est sans doute diplomatique. Non seulement ses partenariats de longue date ont prouvé leur solidité dans un contexte de crise sans précédent, mais surtout la Russie a montré sa capacité à amorcer un dialogue sérieux avec des pays dont elle n’est pas « naturellement » un partenaire stratégique. A court terme, les intérêts russes semblent satisfaits : Moscou a prouvé l’efficacité de sa réforme militaire engagée en 2008, et sa base méditerranéenne de Tartous en Syrie est sécurisée. A long terme cependant, il n’est pas certain que ces nouvelles coopérations survivent aux vives tensions que la crise syrienne semble parfois occulter, mais qui demeurent fondamentales pour les équilibres géopolitiques actuels et à venir du Proche et du Moyen-Orient. La garantie d’une influence russe durable dans la région pourrait être in fine pour Moscou de délaisser Bachar el-Assad, tant que cela ne menace pas ses intérêts directs.

[1] Isabelle Facon, le 3 mai 2016.

[2] Le terme « révolutions de couleur » fait référence à une série de soulèvements populaires dans les années 2000, en grande partie pacifiques et soutenus par l'Occident, ayant entraîné des changements gouvernementaux à l’Est de l’Europe et au Moyen-Orient : « Révolution des Roses » en Géorgie en 2003, « Révolution orange » en Ukraine en 2004, « Révolution des Tulipes » au Kirghizistan en 2005, « Révolution du Cèdre » au Liban en 2005.

[3] The Soufan Group, Foreign Fighters – An Updated Assessment of the Flow of Foreign Fighters into Syria and Irak, décembre 2015, page 9 : http://soufangroup.com/wp-content/uploads/2015/12/TSG_ForeignFightersUpdate1.pdf. 

« In October 2015, Russian President Vladimir Putin publicly stated that 5,000 to 7,000 fighters from Russia and the former Soviet republics had traveled to Syria to join the Islamic State. Based on these figures, the number of foreign fighters from the former Soviet Union has increased considerably since June 2014. Official estimates from the Russian Federation alone suggest that 2,400 Russians had joined the Islamic State by September 2015; compared to over 800 by June 2014. Comparatively speaking, this increase is far more substantial proportionately than that seen in Western Europe over the same time span. TSG has identified credible reports of foreign fighters in Syria from 12 of the 15 former Soviet republics. Based on the best available information, TSG calculates that there are at least 4,700 fighters from the region, in line with the lower end of the official estimate provided by Russian authorities. », Ibid., p.14.

[4] Selon Brett McGurk, émissaire spécial du Président Obama pour la coalition internationale anti-djihadiste : « Ce que la Russie est en train de faire favorise directement l'EI », cité par LIABOT Thomas, « Syrie : les frappes russes ''favorisent'' Daech selon Washington », leJDD.fr, 10 février 2016 [en ligne], page consultée le 7 mai 2016 : http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-les-frappes-russes-favorisent-Daech-selon-Washington-772337.  

[5] La Russie dispose désormais d'une nouvelle force en mer Méditerranée, placée sous la responsabilité de sa flotte basée en Mer Noire, et dont le spectre couvre l'ensemble du bassin méditerranéen et s'étend jusqu'à la corne de l'Afrique.

[6] Isabelle Facon, le 3 mai 2016.

[7] Le wahhabisme est un mouvement politico-religieux réformiste issu de l'islam sunnite, porté aujourd'hui notamment par l'Arabie saoudite bien qu'elle n'en assume pas le terme. Cf. CHEVALLIER Dominique, « Wahhabisme », Encyclopaedia Universalis [en ligne], page consultée le 15 mai 2016 : http://www.universalis.fr/encyclopedie/wahhabisme/

[8] DELANOË Igor, « Les Kurdes : un relais d’influence russe au Moyen-Orient », Notes de l’IFRI, « Russie.NEI.Visions », n°85, juin 2015, p. 4 : 

[9] Ibid.

[10] DELANOË Igor, « A la recherche d’un modus vivendi : le partenariat israélo-russe face à la crise syrienne », Fondation pour la Recherche stratégique – Note n°25/2015, 11 décembre 2015, p.1 : http://www.frstrategie.org/publications/notes/web/documents/2015/201525.pdf.

Cet article a été nourri par les discussions lors du DiploLab organisé le 3 mai 2016 par l’Institut Open Diplomacy, autour d’Isabelle Facon, maître de recherche à la FRS - Fondation pour la Recherche stratégique, et modéré par Elisabeth Rouvier, Directrice adjointe du programme Europe – Eurasie de l'Institut Open Diplomacy.

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